EuraTechnologies produit tout au long de l’année des notes de tendance pour la Métropole Européenne de Lille (MEL) autour des tendances technologiques et des transitions en cours. Profitez de ces contenus publiés sur notre blog. Ce mois de mars, notre pôle Étude & Veille vous partage ses réflexions sur Souveraineté numérique. Bonne lecture !
Le terme « Souveraineté numérique » provient de deux termes très actuels et présents dans les débats publics : la « souveraineté » pour un État, notamment, renvoie à son indépendance, à sa capacité à ne pas se voir imposer la volonté des autres en vertu du principe de non-ingérence, et de sa capacité à décider de sa propre liberté d'organisation interne. Le terme numérique renvoie à l’industrie technologique au sens large, incluant tant les acteurs du secteur que les politiques et la juridiction en la matière. En d’autres termes, le numérique représente-t-il pour les Etats un moyen d’asseoir leur souveraineté ou au contraire une menace qui contribue à l’étiolement de leur autorité ?
Ces dernières années, les GAFAM (Google, Apple, Facebook devenu Meta, Amazon et Microsoft) et BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) ont, grâce à leur irrésistible montée en puissance, développé la capacité de concurrencer le pouvoir des États et d’affecter la liberté d'autodétermination des individus. Dans un cyberespace où les frontières n’existent pas ou ont tendance à devenir de plus en plus floues, la prise de conscience de cette hégémonie numérique a donné naissance à la notion de souveraineté numérique. La crise sanitaire n’a fait qu’amplifier et mettre en lumière les risques liés à la perte d’indépendance.
Un premier volet decette note vous offre une vision des tenants et des aboutissants de la souveraineté numérique au travers de divers questionnements et cheminements stratégiques et géopolitiques :
Le deuxième volet explore la dimension technologique de la souveraineté numérique en vous soumettant une analyse des 8 domaines technologiques suivants :