Blockchain, Bitcoin, Ethereum, NFT, Smart Contract, cryptomonnaies… Des termes que l'on entend de plus en plus fréquemment dans les médias ou sur les réseaux sociaux...
L'élément déclencheur ? Un article paru en 2008 : « Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System », qui décrit le fonctionnement d’un protocole permettant les échanges décentralisés et sécurisés sans intervention d’un tiers de confiance : la blockchain, socle technologique de la cryptomonnaie Bitcoin.
Dès lors, les cryptomonnaies (les blockchains avec, chaque cryptomonnaie ayant sa propre blockchain) se sont multipliées... Faisant craindre aux États la perte de leur souveraineté monétaire, faisant craindre au monde financier la perte de la manne que représentent les transactions financières, et faisant craindre à la justice et à la police de ne plus être en mesure de combattre le blanchiment d’argent. Le politique et les États se sont emparés du sujet pour tenter d’y mettre bon ordre et de reprendre la main.
Entre-temps, la blockchain s'est immiscée d’autres secteurs que celui de la finance : l’industrie, l’agroalimentaire et la grande distribution, par exemple, déploient des blockchains pour améliorer et sécuriser la traçabilité-produit et les transactions. Toutefois, l’essor de la blockchain pourrait connaître un ralentissement si elle ne trouvait pas de remède à son principal défaut : une consommation énergétique qui ne cesse de croître au fur et à mesure que les besoins en puissance de calcul augmentent pour réaliser l’indispensable étape de validation des transactions, fondement de la blockchain.
7 choses à savoir sur la blockchain (la suite est contenue dans la note complète disponible en téléchargement) :
- Une blockchain est une base de données décentralisée, c’est-à-dire sans serveur central qui autorise, approuve, archive et supprime l’information. Les données sont stockées sur tous les ordinateurs (ou nœud) qui participent à la blockchain, ce qui veut dire que chaque ordinateur doit autoriser la publication ou un changement de données ;
- Afin d’assurer la sécurité des transactions sur la blockchain, chacune d’entre elles est cryptée. Deux clefs sont utilisées lors d’une transaction : l’une publique, encryptée en ciphertext, visible par tous, et l’autre privée, encryptée en plaintext, visible uniquement par le propriétaire de chaque compte participant à la transaction ;
- La France, à travers la loi PACTE, veut réglementer les prestataires qui émettent de la cryptomonnaie, les investisseurs de cryptoactifs, et imposer les gains réalisés grâce à la vente de cryptomonnaies ;
- La blockchain est montrée du doigt à cause des impacts environnementaux et énergiques négatifs engendrés par la puissance de calcul et la quantité d’énergie requises pour réaliser la « preuve de travail » fondement de la blockchain qui garantit l’authenticité et l’intégrité des transactions ;
- L’essor des cryptomonnaies et des blockchains entraine les États à agir par crainte de perdre une partie de leur souveraineté. La possibilité d’être hors course et de devenir dépendant de solutions blockchains non européennes invite aussi une réflexion de la part de l’UE ;
- Le Bitcoin est une monnaie pair-à-pair numérique, sans intermédiaire qui n’est ni émise, ni administrée par une autorité centrale étatique, contrairement aux monnaies fiat. Le cours du Bitcoin et des cryptomonnaies change en fonction de l’offre et de la demande ;
- Un NFT désigne un fichier numérique auquel un certificat d'authenticité numérique a été attaché. Plus exactement, le NFT est un jeton cryptographique stocké sur une blockchain (la plupart du temps Ethereum). Le fichier numérique seul est fongible, qu'il s'agisse d'une photo, d'une vidéo ou autre, le NFT associé est non fongible.