L’économie circulaire : refondation de notre économie ?

Depuis le début de l’ère industrielle, l’Homme puise dans les ressources naturelles de la planète pour subvenir à ses besoins et développer ses activités. La course au progrès et l’augmentation de la population l’ont conduit à accroître la consommation de ces ressources, tout en se souciant peu des conséquences que cela avait sur son environnement. En 1972, le Club de Rome publie un rapport intitulé « The Limits to Growth » (ou « Rapport Meadows ») qui met en évidence les limites de notre modèle économique et pose les premières bases de l’économie circulaire.

Malgré les multiples rapports du GIEC, qui ne font que confirmer l’évidence de l’impact de l’activité humaine sur le climat, il faut attendre 2019 pour que l’Union européenne érige l’économie circulaire en nouveau modèle économique au moyen de son Pacte vert pour l’Europe, conforté en mars 2020 par son Plan d’action pour l’Economie Circulaire (PAEC). De son côté, la France déclare comme objectif national le passage à l’économie circulaire dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance de 2015. Elle s’accompagne de la publication d’une feuille de route économie circulaire en 2018 et de la promulgation en février 2020 de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC).

Ces réglementations sont impactantes pour l’ensemble des secteurs d’activité, notamment la construction, le secteur le plus producteur de déchets, ou l’e-commerce et sa logistique, dont l’activité a été boostée par la pandémie COVID19.

L’économie circulaire présente de nombreuses opportunités grâce à l’émergence de nouveaux business models basés par exemple sur l’économie de la fonctionnalité, l’économie du réemploi et de la réparabilité. Elle peut s’appuyer sur les technologies numériques pour changer de modèle de production et de consommation, et faire que l’Homme continue son chemin sur la planète Terre en parfaite symbiose avec son environnement.